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le blog d'Évelyne Louvre-Blondeau
28 juin 2011

je démêle tout

Je vais à présent vous livrer mon explication de l’origine de toutes les choses.

L’univers est composé de 4 règnes (peut-être plus, mais au jour d’aujourd’hui on n’en connaît que 4) :
– le règne minéral
– le règne végétal
– le règne animal
– le règne humain

Leur objectif est la propagation. Comment ? Par l’arrachement.

Dans un 1er temps, la matière (= le minéral) s’est fortement répandue (= propagation) suite au big bang, en s’arrachant à l’anti-matière.

Le végétal, c’est de la matière qui s’arrache à sa condition inerte et à la pesanteur pour monter et, finalement, se répandre par des graines semées au vent (= propagation).

L’animal, c’est une plante arrachée à son enracinement qui se propage avec ses pattes, ses ailes, ses nageoires, etc.

L’humain enfin est doué d’intelligence, ce qui lui donne la liberté. Comme l’a remarqué Rousseau, l’homme s’adapte à tout et évolue, là où l’animal reste déterminé dès la naissance à des comportements immuables de génération en génération. C’est un arrachement supplémentaire, qui devrait lui permettre probablement de conquérir même d’autres planètes (= propagation).

Si l’homme échoue à le faire, ne doutons pas qu’un 5e règne adviendra pour réussir.

Ainsi, tout l’univers qui nous paraît si complexe qu’on n’hésite pas à l’attribuer à un dieu, pourrait en réalité n’être que le résultat de l’application obstinée d’un très petit nombre de lois, en l’occurrence deux : la loi de l’arrachement et celle de la propagation.

CQFD

378-couille
 

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Commentaires
L
C'est pourtant toi qui dit qu' "à notre époque où le mot d'ordre est « tout se vaut, tout est égal, toute différenciation est de la discrimination, voire pire »." or c'est toi qui pense cela, ce n'est pas une idée général contrairement à ce que tu affirme. Et tu places l'homme dans une catégorie à part alors qu'il n'y a pas de raison de le faire.<br /> Et comme je le disais dans mon précèdent commentaire, tu donne des exemples hors contexte pour te justifier! Certaine "incapacités" des animaux sont tout simplement lié à des différences morphologique (comment tenir un stylo et apprendre à écrire ou dessiner sans pouces opposables et sans être bipède?). Et dans l'autre sens je pourrais aussi rétorquer que certain animaux peuvent marcher sur les murs ou les plafonds et que l'homme n'y parvient toujours pas, d'autres courent plus rapidement que nous, voient la nuit, et des tas d'autres choses...
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É
Probablement, mais je n'ai jamais parlé d'« être inférieur », ni d'« inégalité », ni de « société évoluée », ni d'« homme au sommet du règne animal »...<br /> <br /> Vous attaquez quelqu'un d'autre, qui n'est pas moi ! Je n'ai jamais considéré que « différent » signifiait nécessairement « inférieur » ou « supérieur ». C'est vous qui dites ça.<br /> <br /> Quel scandale y a-t-il à dire que l'homme est différent des autres animaux ? L'homme parle, s'habille, fume, tient blog, regarde la télé, peint « les Ménines », construit des médiathèques, touche des pots-de-vin, plante des géraniums aux fenêtres, s'inquiète du cours de l'euro... Quel autre animal fait tout ça ?
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L
"Le problème fondamental qui semble t'empêcher de comprendre tout ça, c'est ton obstination à penser l'être humain hors du règne animal, ou au sommet de celui-ci. Il n'en est pourtant qu'un représentant parmi d'autres, que ça plaise ou non."<br /> Je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu as écris dans ce si brillant commentaire (et pas indigeste du tout).<br /> Tes propos sont exprimés de manière claire, et bien argumentés (par des preuves scientifiques avérées et non par des élucubrations "philosophiques"), et tes exemples sont toujours sourcés (ce qui est extrêmement important quand on se permet d'affirmer quoique ce soit); Là où Evelyne se contente de donner des exemples douteux et sans réelle rapport (un verre d'eau et l'océan?).<br /> <br /> Contrairement à ce que tu peux penser Evelyne, reconnaitre une différence et en faire une discrimination ce n'est pas la même chose. Un être différent n'est pas forcement un être inférieur, et je ne vois pas comment nous pouvons qualifier notre société d' "évoluée" si nous n'avons pas encore compris cela. Cette obstination que tu as à rabaisser toutes les autres espèces animal porte un nom, c'est du spécisme! Et au même titre que le racisme ou le sexisme elle justifie que l'on traite d'autres êtres vivants comme des objets sous seul prétexte qu'ils sont différents.<br /> <br /> "La nature a créé des différences, l'homme en a fait des inégalités"
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V
Il n'y a aucun paradoxe, le problème c'est que tu ne cites que des philosophes, qui sont par nature complétement étrangers à la problématique que tu abordes.<br /> Rousseau et Kant manipulaient les idées, les concepts, leurs travaux ne reposent que sur des interprétations subjectives du monde qui les entoure, là où la science s'attache à l'objectif, au factuel, à l'exactitude. Leur champs de travail n'a rien de commun avec ceux de la science (ou si peu).<br /> <br /> Si tu peux librement donner ton avis sur les sociétés humaines, la morale ou le sens de la vie, sans qu'on puisse te contredire de manière catégorique du fait de la nature subjective de ces sujets, tu ne peux pas ergoter avec la biologie ou la physique, qui ne souffrent ni l'erreur ni l'approximation, comme dans tout domaine scientifique.<br /> <br /> Si je te dis que dans le cadre d'un couple qui attend un enfant, 1+1=3, c'est une simple vue de l'esprit. Les mathématiques seront toujours là, avec leur exactitude, pour te prouver que sur le fond, l'opération est fausse et que les libertés que tu prends avec ses règles sont purement formelles. C'est ce que tu fais, et ce que faisaient les (grands ?) philosophes avant toi.<br /> <br /> <br /> Alors tu cites Rousseau en exemple, moi je te propose Lamarck, à peu près à la même époque.<br /> Lamarck s'est attaché à étudier le vivant de manière rigoureuse, par l'observation et l'expérimentation. Il a posé des fondations en biologie évolutive sur lesquelles se sont appuyés ses successeurs, y compris Darwin, dont le travail a été lui-même remanié et corrigé (car la science ne prétend pas à la Vérité, juste à se rapprocher de l'explication la plus correcte, la moins erronée possible, et de fait est toujours sujette à la remise en question, à l'amélioration).<br /> Rousseau, lui, n'est jamais cité en biologie, car il n'y a jamais rien apporté de constructif, à part son "opinion". Ce qui est bien maigre, même de la part d'un grand penseur.<br /> <br /> Pire, Rousseau, à qui tu attribue la paternité d'une certaine idée de la nature des animaux, ne fait que ressasser des idées déjà exprimées un siècle avant lui par Descartes, entre autres. Ça fait un bon siècle de retard pour Rousseau.<br /> Il n'y a chez eux aucun travail de fond, d'expérimentation, sur le vivant pour en tirer une explication, juste un travail purement intellectuel.<br /> Ça n'enlève rien au génie de ces deux penseurs, mais leur champs d'activité ne relève pas de la science. C'est aussi simple que ça.<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de contredire Rousseau, rien de plus facile, contrairement à ce que tu penses.<br /> <br /> D'une part, son assertion va à l'encontre de tout ce qu'on sait sur l'évolution : si le comportement animal était immuable, il n'y aurait tout simplement pas eu d'évolution ; c'est un point de vue créationniste que tu tiens.<br /> Le chien, par exemple, descend de l'ancêtre du loup actuel, domestiqué progressivement par l'Homme jusqu'à le diviser en d'innombrables races qui différent les unes des autres par leur morphologie, mais aussi par leur comportement, leur instinct, leur capacités cognitives ou sensorielles. Il en va de même avec les vaches, les chats, et la plupart des espèces domestiquées par l'Homme.<br /> Donc déjà, sans adaptation comportementale, pas d'évolution biologique, pourtant avérée.<br /> <br /> D'autre part, les exemples ne manquent pas d'adaptations et d'apprentissages des animaux. Quelques vidéos ou images seront plus parlantes :<br /> <br /> La pieuvre indonésienne qui apprend à imiter les animaux qu'elle rencontre, pour les appâter ou au contraire les tenir à distance.<br /> http://www.youtube.com/watch?v=H8oQBYw6xxc<br /> <br /> La corneille qui apprend à fabriquer un crochet en fil de fer pour récupérer de la nourriture.<br /> http://www.youtube.com/watch?v=OYZnsO2ZgWo<br /> <br /> La corneille, encore, qui apprend à jouer de la circulation automobile et des feux de circulation pour ouvrir ses noix et les récupérer sans danger (j'ai observé longuement un corbeau faire la même chose à Paris, mais dans un parc, en visant les passages empruntés par les piétons pour que ceux-ci piétinent ses noix).<br /> http://www.youtube.com/watch?v=BGPGknpq3e0<br /> <br /> Le gorille, qui apprend à se tenir et à se déplacer comme un humain.<br /> http://www.youtube.com/watch?v=HBUKRFXGuqo<br /> <br /> Le gorille, encore, qui apprend à sonder un cours d'eau à l'aide d'une branche.<br /> http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a9/Gorilla_tool_use-Leah.jpg<br /> <br /> La pieuvre, qui apprend à dévisser un bocal.<br /> http://www.youtube.com/watch?v=ocWF6d0nelY<br /> <br /> On peut aller encore plus loin avec Koko, le gorille qui a appris à communiquer par un langage de signes élaborés, jusqu'à exprimer des idées ou des concepts qui ne lui avaient pas été inculqués, démontrant ses capacités d'abstraction.<br /> Ou encore <br /> <br /> Les exemples de ce type ne manquent pas, et tous ces comportements sont acquis, et non innés.<br /> <br /> <br /> Le problème fondamental qui semble t'empêcher de comprendre tout ça, c'est ton obstination à penser l'être humain hors du règne animal, ou au sommet de celui-ci. Il n'en est pourtant qu'un représentant parmi d'autres, que ça plaise ou non.<br /> <br /> En l'état actuel des connaissances, l'Homme a un potentiel d'abstraction bien supérieur aux autres animaux, ça je ne l'ai jamais contredit.<br /> Mais ça ne le place pas au sommet d'une échelle évolutive qui n'existe de toute manière pas. Ce n'est qu'une évolution parmi d'autres.<br /> Et à vrai dire, je ne comprends pas cette répugnance que certaines personnes ont a accepter cet état de fait. Ce doit être notre héritage chrétien, car il est des sociétés où ça ne pose aucun problème. Bref.<br /> <br /> <br /> En tout cas, contrairement à ce que tu penses, je n'estime pas que tout se vaille, que tout soit égal, je te rejoins au contraire dans l'opposition à cette tendance (qui est une tendance purement sociologique, ça révèle encore une fois la manière dont tu abordes ces problématiques).<br /> Mais que tu le veuilles ou non, tu ne peux pas traiter de ces problèmes d'un point de vue philosophique sans entrer en conflit avec le savoir accumulé, corrigé et vérifié depuis deux siècles.<br /> <br /> Si le sujet t'intéresse vraiment, c'est vers les scientifiques que tu dois te tourner, pas vers les philosophes. Il te manque manifestement des bases importantes pour comprendre tout ça, mais pour peu qu'on s'y investisse un peu, car ce sont des domaines complexes, c'est très enrichissant.<br /> <br /> <br /> J'espère que ce pavé ne sera pas trop indigeste à la lecture, ni trop prétentieux dans son ton, et je m'excuse par ailleurs de l'agressivité que j'ai pu déployer dans mes premiers commentaires, c'est un mauvais trait de ma personnalité.<br /> Vraisemblablement acquis. ;)
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É
Vagh, Rosanne : vous aimez le paradoxe !<br /> <br /> C'est sans doute vrai que les animaux aussi évoluent petit à petit... Mais comparer cette évolution avec celle de l'homme, c'est comme dire qu'un verre d'eau et l'océan pacifique, c'est la même chose !<br /> <br /> Je veux bien qu'il y ait une similitude de nature enter l'eau du verre et celle de l'océan, mais la différence de quantité est si ÉNORME qu'on peut dire qu'on « n'est pas dans le même ordre de grandeur », et pour moi (et pour Rousseau, Kant et d'autres aussi), qu'on est dans quelque chose « d'une nature différente tout de même ».<br /> <br /> Je suis à la fois surprise et pas surprise du tout de votre volonté de me contredire sur ce point qui paraît pourtant indiscutable.<br /> <br /> Kant disait : « penser, c'est juger ». Moi, ma devise va encore plus loin : « vivre c'est juger ». Je suis bien consciente de dire une chose scandaleuse en cela à notre époque où le mot d'ordre est « tout se vaut, tout est égal, toute différenciation est de la discrimination, voire pire ».
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