que ma joie se partage
Je suis toujours un peu étonnée par les traductions des paroles des œuvres musicales. Exemple : un célèbre choral de Bach s’appelle en allemand « Jesu bleibet meine Freude » ce qui est traduit habituellement en français par « Jésus que ma joie demeure ».
En fait, cette traduction est correcte si on l’interprète dans le sens de « Jésus, celui qui reste l’objet de ma joie ». « Que » est donc un pronom relatif dont l’antécédent est « Jésus » et qui est COD du verbe « demeure ».
Mais en français contemporain, il est naturel de l’interpréter comme un impératif : « Jésus, fais en sorte que ma joie demeure ». Ce qui me semble un contresens malheureux.
En anglais, la traduction habituelle est «Jesu, joy of man's desiring ». C’est peu fidèle aussi, mais il n’y a pas de contresens radical comme en français.