14 novembre 2007
La politesse du désespoir.
J'adore Robbe-Grillet. J'étais (une des rares à être) allée voir son film « C'est Gradiva qui vous appelle », qui était mauvais bien sûr, mais c'est du Robbe-Grillet.
Dans une interview à « les Inrockuptibles », il se défend face à ceux qui lui reprochent des écrits pervers (sadisme, pédophilie…) Il dit qu'on a le droit de tout écrire, qu'écrire un crime n'est pas un crime. Il prend l'exemple de Dostoïevski :
« On ne peut pas supposer que Dostoïevski soit un assassin, et pourtant, qu'est-ce qu'il a tué de gens dans son œuvre ! Et même à la première personne :
"C'est moi qui ai tué, à coups de hache, Aliona Ivanovna, pour la violer."
On ne l'a pas mis en prison ! Enfin si, mais pour d'autres motifs. »
J'adore cet humour !
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