Laisser couler.

Pour ce qui me concerne, je serai toujours contre toute réforme de l'orthographe française.

C'est le charme et la poésie de notre langue que ces mots où aucune lettre ne se prononce comme un étranger s'y attendrait, mais néanmoins selon un système de règles et d'exceptions très rigoureux que seuls les francophones connaissent.

Comme le charme de l'anglais, qui réside dans ses diphtongues, ses prononciations glissantes et vagues.

Ou comme le charme de l'allemand, qui réside dans la construction logique des mots, des phrases et des concepts.

Ou le charme de l'italien dans ses doubles z.

Comments

[pepe]

Une propozision comme çèlle du mouvemen Ortograf (www.ortograf.net) rézou lè viçe profon de l’ortograf françèz é va trè loin dan la sinplificaçion, tou-t en pèrmètan dè référençe étymolojic é historic (voir lè tolérençe provizoir).

L’écriture selon la norme Ortograf senble étranje de prime abor mè demeur pluto façile à lire.

De plu, lè qestion dè-z homonyme é dè-z acçen réjiono y son trètté.

[alatriste]

Ouah, j'ai fait plein de fêtes dans mon post ! La honte... bref
Evelyne, merci de votre réponse. Je suis aussi relativement exigeant sur la maîtrise de la langue et de l'orthographe. Mon chef ne parle pas bien ni n'écris bien français ("efficassité"), plus par je m'en foutisme que par carences, ca me rend dingue...
Le problème est qu'on ne part pas tous égaux dans les démarches nécessitant du travail - respectable - et de l'apprentissage... Une famille assez aisée, lettrée, avec plein de livres à la maison, etc. créera toujours un cadre plus favorable au gout de la lecture, de la langue, de la "belle" expression... qu'une famille pressionnée par les dettes, télé allumée toute la journée, ou les parents ne lisent que Gala... On n'est pas tous égaux pour affronter les apprentissages sociaux ou techniques. A ce titre, chacun doit faire un bout de chemin vers l'autre... Adapter quelques exigences grammaticales trop poussées, règles orthographiques alambiquées... OK. Ceux qui ne maîtrisent pas bien auront toujours beaucoup d'effort à faire.
Sinon, sur la "beauté objective"... c'est intéressant mais ca mérite un peu plus qu'une ligne non ? ;-)

[Évelyne Louvre-B]

-> hema : pour ma part, je ne crois pas que la beauté soit si subjective : je pense au contraire qu'elle est assez largement objective. Mais c'est un autre débat.
-> alice : il y a des arguments qui plaident en faveur des exceptions, sinon, les exceptions n'existeraient pas. Simplement, ces arguments ne sont pas (toujours) ceux du souci de la simplicité et de la facilité.
-> alatriste : il y aura toujours de la sélection, et donc de l'élitisme. Alors, ne vaut-il pas mieux l'élitisme de ceux qui en ont chié pour apprendre que l'élitisme de ceux qui se sont juste donné la peine de bien naître ? Je respecte et admire le travail, l'apprentissage... : c'est à la portée de tous, et je trouve plutôt que défendre cela constitue une valeur impeccable.
Je suis conservatrice en matière d'orthographe, mais je ne suis nullement contre les nouveaux mots.
-> columbine : moi je dis « Madame l'auteur », « Madame le professeur », « Madame le ministre »... J'aime bien les exceptions. Comme « Monsieur la sentinelle »

[Olivier]

pas "nature officielle" mais "statut officiel"

[Olivier]

je ne comprends pas pourquoi on déciderait de figer maintenant une langue qui a toujours évolué et qui doit toujours évoluer pour ne pas être considérée comme une langue morte. Et puis le français est en danger, surtout si on décide de le figer alors que l'anglais évolue, s'enrichit et va finir par devenir la seule langue de l'Europe. Il faut évidemment laisser les langues évoluer par elles-mêmes mais, comme notre langue a une nature officielle, pour la laisser évoluer par elle-même, il faut la réformer dans le sens dans lequel elle se dirige naturellement.