on partage tous la même chose
Comme je vous l’ai déjà dit il y a 4 ans, j’adore les poèmes de Michel Houellebecq, et en particulier cette strophe que je connais par cœur :
La lumière évolue à peu près dans les formes ;
Je suis toujours couché au niveau du dallage.
Il faudrait que je meure ou que j'aille à la plage ;
Il est déjà sept heures. Probablement, ils dorment.
Le vers le plus saisissant est le 3e. Il y a dans cette tournure un mystère que d’autres auteurs avaient déjà perçu il y a longtemps :
Tu me retiens en vain, et dès cette même heure,
Il faut que je le voie, ou du moins que je meure.
(extrait de Bajazet, de Racine)
Vous savez le combat où Chimène l’engage ;
Puisqu’il faut qu’il y meure, ou qu’il soit son mari,
Votre espérance est morte, et votre esprit guéri.
(extrait de Le Cid, de Corneille)